dimanche 10 novembre 2013

Quand la vie d'avant manque...

Quand la vie d'avant manque..

Déjà, je vais être sincère, j'aime mon bébé, plus que tout. Je ne regrette en rien sa naissance, je ne suis pas dépressive, je préfère le préciser par peur que mes propos soient mal compris, déformés.. Voilà.

Je doute être la seule à avoir été confrontée à ces sentiments. Sentiments qui vous font vous sentir si coupable, désemparée, seule au monde, incomprise. Je suis maman au foyer, j'ai moins de 25 ans. Tout mes amis sont étudiants, sortent beaucoup le soir. Leur vie, c'est mille sensations, leur vie, c'est être jeune, beau, émerveillé, enivré. C'est la passion, l'ivresse, l'amour.
Moi, j'ai souvent senti ma vie m'échapper. A mon âge, déjà, me voilà dans mon foyer. Sans pouvoir en sortir vraiment seule, insouciante, robe du soir et mains dans les poches. Je suis dans mon foyer, avec un bébé, sans mode de garde, ni riche, ni exceptionnelle. C'est plus pareil. Je ne vis plus vraiment : je suis maman, c'est un si beau rôle, c'est tant d'amour, mais dehors, alors, qu'est ce que je perds en restant ici? Qu'est ce qui m'attends? Je ne suis plus moi cloîtrée ainsi, entre 4 murs et quelques dizaines de mètres carrés.
Sentir dans sa chair jusqu'à chaque seconde s'écouler, tic tac tic tac, le cœur battant, la peur immense, l'angoisse, résonnante, les veines palpitantes. Vertige.

Cette ancienne liberté, jour après jour, je fais son deuil, encore. Des mois après l'avoir perdue. J'ai peur de vieillir trop vite, en fait. De me réveiller brutalement très âgée, très seule, sans vécu, sans souvenir, sans parfum. Etre comme tout ces gens qui n'ont pas vécu leur jeunesse comme il le voulait, comme j'ai pu les voir et les entendre. Avoir moi aussi ces yeux tristes, ternes, aux paupières lourdes et aux rides trop marquées d'une vie entière de chagrin, de colère engloutie, errant parmi les autres à la recherche d'un brin, d'un tout petit brin de nouveau, de l'espoir de recommencer comme c'est permis à 20 ans, l'espoir qui nous rends si vivants et si puissants,20 ans et Rois et Reines de tout,20 ans, la vie devant soi... Je la vois s'enfuir, je vois le temps passer, je sens les jours défiler, les chiffres s'étaler, et je n'ai aucune prise sur eux. Mon temps, il passe, il passe...
Oui, oui, je me suis déjà sentie en prison. Heureuse d'avoir le plus beau des trésors, et désemparée, désespérée, parce qu'être mère au foyer, je le vis pas si bien que ça.

Sûrement que je fantasme aussi, grande rêveuse devant l'éternel, que sortir le soir n'est plus si fabuleux, qu'on se lasse des virées sans lendemain, des amis pas si présents, des beuveries qui rendent malade. Que l'herbe est toujours plus verte dans le champ d'a côté, que d'autres m'envient peut être ce magnifique cadeau de la vie qu'est mon enfant. Mais ce ressenti là,il ne s'explique pas, il est là.
Je vais passer un examen, avoir un nouveau travail. Tout n'est pas perdu. J'ai enfin ouvert les portes de ma maison.

Il faut grandir, maintenant. Je t'aime mon fils, je t'aime la vie, je t'aime mon homme.

L
 
 

Elle, lui, eux, nous...

Elle, lui, eux, nous...

Elle a le cheveux gras, mal lavé, mal coupé, un peu blond, un peu noir, un peu de tout ça quoi...

Il a le cheveux long, gras, un peu de barbe de ci de là...
...
Ils sont un peu vulgaires, fument un peu trop... boivent aussi des fois plus qu'il n'en faut.

Elle crie sur ses petits, un peu trop fort un peu trop souvent.

Il met des fessées, parce qu'ils ont trop bougé, parce qu'il est fatigué.

Elle s'habille un peu trop court, trop noir ou trop clinquant.

Les courses ils les font chez Lidl, Dia, ou Leader price.

Ils écrivent un peu "comme sa"...

Elle est en congé parental, ou bien au RSA, lui cherche du boulot, un peu beaucoup ou pas...

Et moi avec tout ça, j'ai juste honte d'avoir pu penser des fois, autrefois, qu'elle, lui, eux, ont l'air de "cas sociaux"...

Cette saleté d'expression fourre-tout, où on stigmatise, où on classe, où on juge, et où surtout, on méprise..

Cette saleté d'expression que j'aimerai ne plus lire, ne plus entendre.

Cette saleté d'expression qui me fait peur, car des fois j'ai peur d'en être... j'ai peur qu'on me l'attribue, avec mes cheveux noirs, des fois mal coupés et un peu gras... et aussi parce que je connais le RSA et les courses chez Dia...

H
 
 

La suffisance.

La suffisance...

Aujourd'hui encore, j'ai juste envie de dire : STOP...

Stop à la suffisance quand on parle éducation, lien mère/enfant... ...

Je n'en peux plus de lire des "il faut que", "y'a qu'à "...
Et je ne parle pas de nos mères, de nos belles-mères, non je parle de personnes que l'on connaît ni d'Eve ni d'Adam !

Ces personnes qui s'érigent en Evangiles du lien mère/enfant, qui ont LES méthodes, pas DES méthodes, non, celles qu'il FAUT appliquer, pour que TOI et TON enfant puissiez créer un lien...

Mais mon Dieu, mais quelle suffisance... donner des conseils, parler, s'ouvrir au dialogue, c'est empathique, c'est bienveillant... mais pas interroger du pourquoi on a fait ci ou ça, ne pas comprendre nos choix et s'en offusquer surtout...

Alors, globalement, quand on est bien dans nos baskets, ce genre de discours, mi- interrogatoire, mi- accusateur, ils nous énervent juste par la forme, le fond, ben on s'en fiche.

La majorité des mères, on est quand même suffisamment bonnes, on est quand même principalement dans le bon avec nos petits bouts, on est pour la plupart bienveillantes, aimantes, et il y'a des liens forts entre eux et nous...

Alors pourquoi faut-elles encore qu'elles viennent nous dire ce qu'on a fait de moins bon ?

Pourquoi si ce n'est pour s'auto-congratuler, ou se masturber intellectuellement ?

Elles n'ont pas peur, ne réfléchissent pas qu'elles peuvent un jour croiser sur leur chemin, une mère qui a un instant T de sa vie, galère un peu avec son enfant, et qu'elles finiraient par la déstabiliser complétement ?

C'est dingue, le grand écart qu'il se produit entre ce qu'elles prônent pour LES enfants, et ce qu'elles imposent aux mères lambda dans leurs discours, ça m'épate, et ça m'épatera toujours...

H

Le voyeurisme

Le voyeurisme.

A mon avis nous sommes nombreux (ou certains!) à avoir une part de voyeurisme en nous. Que cela passe par le fait de regarder ce que fait "le voisin" (ou comment le fait-il), la TV-réalité façon "confession pas intimes ...du tout", les forum de discussions sur le net, Facebook tout simplement ....

Le voyeurisme est devenu un peu "faisant partie de notre quotidien". Disons qu'avant c'était un tabou, maintenant c'est permis de le faire / le dire.

Par exemple MON voyeurisme est plutôt orienté "affaires criminelles". Je suis une grande fan des "faites entrer l'accusé" "affaires criminelles" et branchée "planète Justice" sur le câble.
J'aime avoir accès en fait à ces histoires de personnes particulières ayant touché des personnes anonymes.
J'aime aussi la façon dont sont décortiqués les profils psychologiques, la façon dont sont menées les enquêtes, la façon dont sont traitées les affaires en justice, que cela aboutisse à condamnation ou erreurs judiciaires.


En fait j'aime être "voyeuse" lorsque cela s'accompagne d'information. De culture. De savoir que "chez d'autres" ça se passe ainsi. Et pourquoi. Et comment. Quand ça aboutit à une RÉFLEXION et pas seulement à un simple CONSTAT.

ET Pas lorsque ça aboutit à un CONSTAT GLAUQUE. NI plus ni moins dans le genre "cette petite fille enfermée dans un coffre" ou "bébé retrouvé dans une poubelle".

Sur la toile principalement, en parcourant certains blogs, certaines pages FB je me demande "pourquoi", à l'origine intéressantes, ces pages tombent dans le "glauque" dans le "sensationnel" au travers d'articles n'ayant même pas vertu de faire circuler une info mais juste de MONTRER le pire / l’inacceptable / l'intolérable sans que cela amène à d'autres commentaires que "c'est horrible" "c'est affreux" "comment peut-on".

Est-ce pour créer "le buzz" comment "ON" dit?
Est-ce pour récolter une petite part d'audience?
Est-ce pour combler un manque d'inspiration ponctuel?

C'est difficile de faire vivre une page. Au travers d'articles ou de pensées j'essaye aussi de le faire avec mes 3 acolytes.

J'espère UNE chose: que cette page ne tombe jamais dans le "sensationnel" juste pour nourrir les lecteurs. Dans le voyeurisme "bas de gamme" sans autre attention que "d'écrire pour écrire".

Par pitié, si ça arrive, dits-le nous avant qu'il ne soit trop tard
O

 

Les bébés des femmes incarcérées ne devraient pas être condamnés à vivre sans lait maternel .

La grande majorité des 10.000 bébés nés de mères incarcérées aux Etats Unis sont privés de leur mère – et de lait maternel.

TRADUCTION PAR « L » D’UN ARTICLE DE MAYA SCHENWAR SUR THE GUARDIAN.COM
 
En juillet dernier ,mes parents et moi étions assis autour d’une table ,avec ma sœur emprisonnée ,dans la salle des visiteurs ,occupés à discuter. Un cri s’est fait entendre à la table d’a côté. Là,il y avait un bébé en pleurs dans les bras d’une femme en visite. Elle a caressé les doux cheveux du bébé, puis a discrètement ouvert son tee shirt pour l’allaiter. Le bébé s’est immédiatement calmé, têtant tranquillement.

Notre conversation s’est arrêtée, et ma soeur a détourné les yeux. Elle était enceinte de 34 semaines. « Bien ,a-t-elle dit, caressant son gros ventre ,ce ne sera pas nous ». Comme presque toutes les prisons, la sienne ne permettait aux mères d’utiliser un tire lait ou d’allaiter pendant les visites.
Au lieu de cela, ma soeur a du anticipé : 24h avant d’accoucher, un accouchement prévu et provoqué, avec des gardiens présents et aucun membre de la famille autorisé à y assister, son bébé lui sera retiré. Après cela, elle devra rester deux mois et demi de plus en prison. Le temps d’être libérée, son corps ne produira plus de lait.
Bien que 4 à 7% des prisonnières soient enceintes, très peu sont autorisées à allaiter, utiliser un tire lait pour congeler leur lait et nourrir leur bébé avec, et même simplement « pomper et jeter » leur lait pour pouvoir allaiter une fois libérées.

Pour les prisonnières, le déni de leur droit d’allaiter est systématique, empêchant des mères privées de presque tout de prendre soin de leur bébé et de s’y attacher. Le contact peau à peau solidifie la relation mère enfant dans les premiers mois de la vie, et même le fait de tirer du lait et le donner ( sans contact ) augmente l’attachement maternel. Pour les bébés, l’amour de leur mère sera le pilier d’un développement sain. Pour les prisonnières comme ma sœur, qui ont déjà été coupées de la société de tant de façons, cet attachement à son bébé pourrait être une voie vers la réinsertion, diminuant leurs chances de récidiver à la sortie.

Quand j’ai demandé autour de moi pourquoi les prisonnières en post partum ne pouvait même pas utiliser un tire lait pour que leur production ne s’arrête pas ( beaucoup de jeunes mamans ont des peines relativement courtes, alors maintenir la production de lait est utile ), des avocats m’ont dit que les prisons d’état ont tendance à considérer les tire laits comme des instruments qui violent les règles de sécurité. A ce sujet, au Nevada, une prisonnière a qui un tire lait avait été médicalement prescrit a été confisqué à son retour en prison.

 Et donc, la plupart des 10.000 bébés nés dans les prisons américaines chaque année ne sont pas seulement privés de la plus importante personne au monde pour eux – leurs mères- mais aussi privés de la possibilité d’être allaités. Le droit d’allaiter est, à la base, une question de santé publique : les études montrent que le lait maternel joue un rôle important dans la constitution du système immunitaire du bébé. Il apporte des anticorps cruciaux, réduit le risque de maladies respiratoires, de diarrhées, d’allergies et de mort subite du nourrisson. En grandissant, les bébés allaités auront moins de chance de souffrir de diabète, d’hypertension et de cancer. L’allaitement a même prouvé ses capacités à allonger la durée de vie.

Dans le mois qui a suivi ma visite à ma soeur,  j’ai écrit aux législateurs, aux associations et au Département des Détentions d’Illinois, cherchant la raison derrière le manque de tire lait et l’absence de pistes pour allaiter. Beaucoup était surpris de voir que je posais ces questions. Aucune politique anti tire lait immuable n’existait dans les livres, mais depuis qu’aucune loi ne demande l’autorisation des tire lait, ils ne le sont pas non plus.

Cependant, le changement en cours dans les plus petites prisons donnait un peu d’espoir. Quelques associations ont récemment fait des progrès, comme dans le Massachusett’s Prison Birth Project , qui aide les femmes à se procurer des tire lait et a donner du lait congelé à leur bébé. Et grâce à cet état, ses représentants et aux associations, la prison de ma sœur aussi, aussi, a eu le droit à des tire lait. Avec un peu de chance, ce cas sera un exemple pour les autres prisons.

Cette victoire m’a rendue très heureuse. Mais ça a également ouvert la voie a de plus grands changements. Avec ces mères si éloignées de leur bébé, quelques unes d’entre elles ( dont ma sœur ,qui vit a 4h de la maison ) seront capables de passer de l’étape tire lait à l’allaitement en peau à peau durant les visites. Et plus largement, si les premiers mois de la vie d’un bébé sont si critiques – et que le lien qui unit la mère a l’enfant sont si importants pour son développement- une étape primordiale serait de réduire le temps d’incarcération des jeunes mamans autant que possible.
Nous ne ferons pas une société  moins dangereuse en privant ces enfants et leurs mères d’un contact précoce, et des bénéfices de santé publique venant directement de l’allaitement. En fait, nous condamnons des milliers de bébé, à la seconde où ils quittent l’utérus.

vendredi 1 novembre 2013

Il n'y a pas que les Mini Miss.

Il n'y a pas que les Mini Miss.

Certes,ces dernières me choque énormément,me dérange,me questionne. Comment trouver sain,et normal,ces petites filles,parfois très jeunes,qui se préoccupent déjà de séduire? De minauder,de sourire à un jury?

Je trouve presque criminelles ces mères qui inscrivent leurs filles à ces concours. En tout cas,oui,je les juge,et je n'en ressent aucune culpabilité. Je ne ...les comprends pas. Pour moi,c'est jeter son enfant dans la gueule du loup. C'est un acte de cruauté que de lui apprendre dès le plus jeune âge cette leçon : "sois belle,tais toi et tu réussiras. Tu ne peux compter que sur ton apparence dans ta vie de fillette,puis de femme". Ce message est terrible,que fais t-il sinon brider les fillettes,les dresser à ne s'occuper que de leur corps?
Que veulent t-elles vraiment pour elles,qu'elles soient capables,fortes,indépendantes,ou d'éternelles "princesses"?
Cet étalage de gamines maquillées,souriant sur commandes,en robes de froufrous incroyablement kitsch,en bikini même,robotiques... Ne me dites pas qu'il n'est pas malsain en tant qu'adulte que de juger ainsi le physique d'un enfant.

Qu'est ce qui peut bien motiver ces mères? Une vie de top modèle ratée? Une disgrâce physique qui les a empêchées,en tant que femme,d'accéder,injustement,à un certain statut,une reconnaissance qu'un homme aurait obtenu? Un fantasme,une perception de la petite fille comme une poupée,une "princesse",un objet,en fait?

Peut être devrions nous nous interroger sur notre vision des petites filles... Parce que je crois dur comme fer qu'il n'y a pas que les Mini Miss qui soit choquantes. Parce que souvent,toute ma vie,j'ai pu constater ça : les petites filles sont vues comme des poupées. Des princesses. Elles sont complimentées autant que possible sur leur physique,elles doivent être jolies,douces,dès le plus jeune âge,les stéréotypes se reproduisent. Une petite fille n'est pas une poupée,ni une princesse,ni une ébauche de top modèle. Elle n'a pas à exister et vivre son enfance comme ça. Un-e enfant,ça court,ça ris,ça joue,ça se salie et ça étale de la purée partout. Ca ne s'enferme pas dans sa chambre pour s'étaler de la crème et du gloss. La princesse est passive : elle attends qu'un homme vienne la libérer et l'autoriser à vivre sa vie,incapable
de se débrouiller seule,soumise et silencieuse.
La princesse est un modèle bien triste et dépassé.

Votre fille est brave,grande,intelligente,accomplie,vive et gaie. Oubliez les princesses.

Parce que,tristement,un jour,les obsessions de beauté et les complexes physiques apparaîtront. Laissez les être innocentes,être insouciantes,ça dure si peu de temps..

"L"
 
 

mardi 29 octobre 2013

L'allaitement : mieux pour bébé ou nouvelle façon de culpabiliser ?

Traduction d’un article par « L » d’Allison Montgomery sur le site Femininspire.com

Vous êtes enceinte et êtes en train de vous renseigner sur les manières de fournir à votre bébé la meilleure alimentation possible, mais aussi comment le nourrir après ses premiers progrès. Vous êtes une jeune maman épuisée, frustrée de ne pas pouvoir produire assez de lait pour votre enfant et blessée de ne pas se sentir capable d’allaiter comme c’était prévu pendant la grossesse. Vous allez bientôt reprendre le travail, et vous vous inquiètez de savoir comment gérer à la fois votre carrière et votre allaitement.

Vous êtes une jeune maman, qui lutte contre une dépression, déchirée entre la décision de soigner sa santé psychique en prenant des médicaments, ou continuer l’allaitement. Il y a tant de scénarios et de raisons de culpabiliser, d’être triste, d’être impuissante pendant l’allaitement – même si cela se passe bien et c’est le choix de la mère, ou si une méthode alternative tels des compléments ou du lait artificiel semble être un choix supérieur.
D’où vient cette culpabilité et cette honte ? Il y un message écrasant du « sein supérieur » dans notre société et notre culture depuis des années, et cette vision limitée des chose a besoin d’être reconsidérée pour que les mères fassent un vrai choix informé et cesse enfin de culpabiliser, de se sentir honteuses et confuses.
Il  y a beaucoup de mères qui souffrent de dépression post partum, ou de dépression avant, pendant ou après la grossesse, et qui sont forcées de choisir entre prendre soin de leur santé mentale et l’allaitement.

Et la focalisation de la société sur l’allaitement qui serait le meilleur moyen de nourrir votre bébé, rends la culpabilisation insurmontable, nourrissant le cycle de la dépression. Cette impossible choix rends la maman dépassée, culpabilisée, et coincée dans une situation où elle ne se sent plus capable de prendre soin à la fois d’elle-même et de son bébé, sans parler de l’idée même d’être définie en tant que mère par sa façon de nourrir son enfant. Et ce n’est pas la seule raison qui fait que certaines sont incapable d’allaiter : certaines doivent choisir d’autres options à cause d’une infection, un problème de production, des problèmes physiques ou un mode de vie différent.
Et si le choix différent est le lait artificiel ? Est-ce si mal ? Selon Joan Wolf, peut être pas. Wolf est une professeure spécialisée en études de genre au Texas, et a écrit un livre « L’allaitement est-il meilleur ? » qui offre une vision honnête sur nos croyances selon lesquelles l’allaitement est la meilleure façon de nourrir son enfant.

Wolf s’aventure à dire que «  les discussions générales sur l’allaitement en disent long sur l’engouement à propos de la responsabilité et la perfection maternelle en Amérique qu’elles n’en disent sur les bénéfices concrets de l’allaitement ». Elle explique aussi sa préoccupation principale avec le sein dominant mais instable : « les choix à propos de l’alimentation des enfants sont encadrés par des personnes et des institutions perçus comme autoritaires ». Wolf a d’abord débuté ses recherches à cause du manque d’intêret des féministes à ce sujet où remettant en question l’allaitement comme geste social. Elle mentionne aussi que tout les problèmes émotionnels dus à l’allaitement peuvent surprendre une mère et lui faire se demander pourquoi les féministes ne luttent pas autant avec l’alimentation infantile comme elles le font avec beaucoup d’autres aspects de la vie reproductive et des soins des enfants.

En tant que maman d’un bambin, femme enceinte, et féministe, je ne pouvais pas être plus d’accord, et j’avais les mêmes interrogations. J’ai senti grandir cette culture qui ne concoit qu’une seule option acceptable pour nourrir son enfant, et les jugements qui viennent après avoir choisir l’autre manière. En fait,pendant mon séjour à a la maternité avec ma fille, même si j’avais prévu d’allaiter, on ne m’a pas demandé une seule fois comment je comptais nourrir mon bébé, et l’infirmère a immédiatement mis le bébé au sein après sa naissance. Même si j’étais d’accord avec cette façon de faire, et que j’ai allaité 4 mois avant de retourner au travail, le fait qu’on ne m’ait rien demandé ni donné l’opportunité d’exprimer mes choix n’a jamais était oublié.

Ma décision a été acceptée par mes médecins, infirmières et même les membres de ma famille, qui demandait plus souvent comment l’allaitement se passait que comment j'allais moi,comment je m’adaptais à ma nouvelle vie de maman. Ces sentiments de culpabilité et de honte ont continués quand, après être retournée au travail, je n’ai pas rejoins les mamans qui tirait leur lait au déjeuner, au lieu de cela j’ai choisir de sevrer ma fille et la nourrir au lait artificiel. Je n’étais pas sûre de ce qui me faisait me sentir coupable et honteuses, et me demandait d’où est ce que pouvais provenir ce message indiscutable selon lequel l’allaitement était le plus important, aussi bien pour couvrir les besoins nutritionnels de mon bébé, sa santé, son attachement, et même son intelligence future. Comme Wolf l’a dit, « l’allaitement est devenu le Saint Graal de la santé, et le lait artificiel équivaut à donner de la nicotine à son bébé ». C’est un aspect de l’histoire que je peux constater et considérer à l’approche de la décision sur la façon de nourrir mon second bébé, alors que je devrais aussi prendre soin de ma santé psychique.

Elisabeth Badinter s’est également battue pour les droits des femmes, et une partie de son combat s’est focalisé sur la manière dont la maternité posent souvent des restrictions et des attentes irréalistes sur les épaules des femmes. Dans son livre « Le Conflit : La femme et la Mère », Badinter explique «  Les tabous qui entourent désormais la péridurale, le lait artificiel, les couches jetables, les crèches- et tout ce qui détourne l’attention de la mère envers sa progéniture-a transformé l’éducation des enfants en quelque chose qui fait régresser la condition des femmes ».

Cela inclus l’allaitement, et elle explique comment notre approche de l’allaitement réduit le choix des femmes.  Après neuf long mois pendant lesquels votre corps n’est plus le votre, les contraintes physiques de l’allaitement prolonge cette sensation de perdre le contrôle de son corps. Les mères doivent encore faire attention à ce qu’elles mangent, se restreindre, et leur mode de vie change pour continuer d’allaiter. Certains de ces changements sont de petits sacrifices pour une mère qui préfère nourrir au sein, mais certains de ses changements signifie compromettre le choix des femmes, leur chemin, mode de vie et même leur santé. Wolf partage un commentaire d’un conseiller dans une clinique Femme-enfants-bébé « qui se lamente de la tragédie des mères adolescentes qui choisissent d’aller à l’école plutôt que d’allaiter leurs bébés ». Si vous me demandez, quelque chose ne va pas quand les femmes se sentent honteuses de faire de leur éducation, carrière et leur corps une priorité après avoir accouché, quand c’est définitivement leur propre décision.

Il y a beaucoup plus de choses qui entrent en compte pour élever un nouveau né puis un enfant en bonne santé et en bon développement. Wolf mentionne certaines de ces facteurs qui sont souvent très observés dans les études qui ont été faites, incluant les soins de santé des enfants, les habitudes de santé des familles, comme le lavage des mains, la parentalité responsable, les premières expériences d’apprentissage d’un enfant, combien de fois un enfant lit, le statut socio économique et financier des familles, la santé mentale des mères, qui influence aussi l’attachement, si l’enfant est en crèche ou  à la maison, la liste est longue. La plupart des études utilisées pour promouvoir et démontrer que l’allaitement est le échouent à contrôler ces facteurs.
Vous voyez, il y a vraiment plus pour devenir une bonne mère et élever une petite âme intelligente et saine qu’une méthode d’alimentation, et j’ai pu le constater pas seulement en tant que mère, mais aussi en spécialiste de la petite enfance.

Il y a besoin d’un changement culturel une nouvelle fois, où nous définirons une maternité basée sur plus qu’une facette ou un choix. Pour certaines femmes,allaiter est le meilleur,naturel,gratifiant,et le bon choix pour elle et leur famille. Mais n’isolons pas celles qui ont besoin et veulent faire un autre choix. Il y a beaucoup de jeunes enfants en bonne santé,heureux,qui ont été à la fois allaités au sein et au biberon. Commençons à honorer tout les sacrifices de la maternité, et donnons à la maternité tout le soin qu’elle mérite – en tant que job unique, à multifacettes, plein de challenges, beau, et qui va bien au-delà des frontières d’une boite de lait ou d’un sein.

lundi 28 octobre 2013

Les pompiers ne portent pas de robes.

LES POMPIERS NE PORTENT PAS DE ROBES / QUAND EST-CE QUE LES COSTUMES D’HALLOWEEN POUR FILLES REPRESENTERONT LA REALITE ?

Traduction de « Firefighters don’t wear dresses, when will Halloween costumes for girls reflect reality? “ de Maria Smilios.

Petite fille,je me souviens des nombreuses fois ou je me suis imaginée devenir quelqu’un ou quelque chose d’autre.

Pendant ces heures de jeu sans fin ,je me suis perdue dans la réalité de ce que j’étais, j’étais debout hors de mon corps ,et tomber ainsi dans les profondeurs de mon imagination était élémentaire à ma croissance ,à ma réalisation en tant que personne.

Ca ne m’a pas seulement permis de construire des histoires fantastiques ou j’étais puissante et ou j’avais tout le contrôle , mais ça m’a aussi obligée à croire que je pouvais devenir cette chose que j’imaginais.

A l’âge de 2 ans et demi ,ma fille a ouvert la porte du jeu imaginatif ,cette endroit magique ou elle peut devenir ce qu’elle veut.

Alors , quand elle a dit qu’elle voulait devenir un pompier pour Halloween ,j’ai fait ce que je pensais être relativement simple : lui acheter un costume qui paraisse réaliste. Mais , après quelques minutes de recherches ,mon écran ne montrait que des images de petites filles dans des costumes sexy et en postures de séduction.

Devant les images de petite fille habillées en costume de « pompier » sur l’écran, ma fille a rit et s’est exclamée : « les pompiers ne portent pas de robes ! C’est vraiment stupide ». « Tu as raison ,c’est très bête »,ai-je alors répondu ,en modifiant rapidement la recherche Google ,de « costume de pompier pour fille » à « costume de pompier ».

En un instant ,les images ont changées ,passant de la coquette petite fille vêtue d’une courte robe de pompier ,à hauts talons ,en cuissardes en vinyle ,bas en résille ,à une multitude de souriants petits garçons ,habillées dans des répliques parfaits de véritables costumes de pompiers ,salopettes ,pantalons à bretelles ,vestes ,lampes ,bottes en caoutchouc ,casque. Leurs mains n’étaient pas posées sur leurs hanches , mais elles étaient montrées en train de tenir des accessoires comme des haches ,des extincteurs ou des mégaphones.

Les garçons , contrairement aux filles ,paraissaient réalistes ,et ma fille le savait. Son visage est devenu sérieux, et elle a bien regardé les images. « Je veux celui-ci , le noir avec la veste et le pantalon.

Celui-ci, pas de robe , celui-ci »,a-t-elle dit, pointant franchement du doigt un petit garçon en tenue de pompier noire. “Ok”, ai-je dit , et elle a sauté de la chaise ,contente de savoir qu’elle recevra le “vrai” costume.
La capacité de ma fille à rejeter le ridicule « Costume de pompier pour petite fille » en quelque chose « d’idiot » , était du à son âge et à son envie obsessionnelle de devenir pompier. Pour elle , repenser la réalité nécessitait de conserver un peu de réalisme, et le pompier vêtue d’une jupe avec une casquette de baseball et des cuissardes ne l’était pas. Pourtant , rejeter ces images n’était pas si simple pour moi.
Je ne pouvais tout simplement pas m’arrêter de regarder les images de cette jeune « fille pompier »,avec ses adorables boucles blondes et ses lèvres glossées , ses cuissardes, et sa main posée sur sa hanche droite avec cette pose qui disait : « je suis si adorablement sexy, viens ici ». Et voici le baratin décrivant le costume : Porte le costume de fillette pompier et soit une vraie héroïne cet Halloween !

La robe rouge à rayures jaunes de ce costume de pompier est juste ce dont tu as besoin pour que tout le monde sache que tu as ce qu’il faut pour être une des plus braves ! Tu as du courage et du style quand tu enfile ton costume de pompier !

Pour moi , il y avait quelque chose de profondément perturbant entre l’image et la description, les deux en disent long sur notre image des petites filles et leur capacité à s’imaginer devenir quelque chose d’autre que « belle et sexy »,en d’autres termes, en fillettes intelligentes et capable -ici, « courage » équivaut au style ,et le style signifie porter une robe.

La sexualisation des petites filles dans la culture américaine n’est pas quelque chose de nouveau. Bien longtemps avant Miley Cyrus et Honey Boo-Boo, il y a eu Shirley Temple, l’adorable orpheline au chignon bouclé, avec une robe courte, qui a tracé son chemin en claquettes dans le cœur des Américains pendant la Grande Dépression. Mais le sexy d’aujourd’hui a évolué au-delà de l’innocence de « The Good Ship Lollipop ». Au moins , à l’époque ,Shirley Temple était une exception. Aujourd’hui, ce genre de sexualité outrageuse , à hanches découvertes, est la norme, et cette norme s’est immiscée dans tout les aspects du monde de l’enfance, des vêtements aux shows télévisés ( tels Toddlers and Tiaras ) aux principaux costumes d’Halloween, qui ne sont pas seulement provocants mais limite aussi les possibilités des petites filles. Witness Halloween City.

Leur catégorie de costume pour petite fille “carrières classiques” propose les choix suivants : « Eskimo », « Jolie attrapeuse de rêve indienne », « Indienne », « adorable cupcake », et « serveuse ».

Maintenant, cliquons sur les « carrières classiques » des garçons et ce que vous voyez est radicalement différent : « Médecin », « Soldat » , « Pompier », « amiral dans la marine », et « top Gun ». C’est évident que les costumes dans les catégories pour garçons sont basés sur des choses réelles , des choses dont ils peuvent parler, vouloir devenir et même devenir, pas comme les options de carrières pour les filles, qui parlent de choses différentes. Ces options de « carrières », a moins d’être une dominatrice déguisée, sont absurdes et dégradantes, et ne laisse que peu de place pour imaginer quelque chose au-delà de cette triste et dépassée conception de ce que sont les femmes.

Qu’est ce qu’une carrière d’ « adorable cupcake » ou une carrière d’eskimo ? Et que dire des « serveuses » qui s’essoufflent avec les cinémas drive-in ? Mais le plus perturbant est l’attente subtile envers les petites filles, qui même dans leur imagination et leurs jeux, doivent être « insolentes » « sexy » et séductrices. Bien sûr, on leur dit qu’elles peuvent être des fantômes ou une maman, mais il faut être sexy, ou, si tu avais eu les moyens de t’acheter un costume de léopard au Walmart ( chaine de supermarchés américains ) avant qu’il n’ait été retiré de la vente ,tu aurais pu être un « vilain léopard ».

Envoyer le message aux fillettes que quoi qu’elles soient, vampires ou médecins, elles doivent avoir ce coté sexy, n’est pas seulement insultant, mais peut également les projeter dans une vie d’ auto - objectification, ce qui, selon un rapport de l’Association Américaine de Psychologie dans La sexualisation des fillettes, peut mener à une image déformée de son corps, a une estime de soi plus basse, a des troubles du comportement alimentaires et une dépression. Tandis que je réalise le plaisir ( et l’importance ) de laisser les petites filles ( et les garcons ) s’habiller, jouer avec du maquillage et faire semblant d’être adulte, je comprends aussi qu’il y a une différence entre s’approprier sa sexualité et être sexualisé.

Ces costumes montrent les petites filles dans de vrais métiers ( policières ou pompiers ), mais dans des vêtements irréalistes, qui les sexualisent.

Donc, si nous voulons vraiment que nos filles ne pensent pas que l’indépendance d’une femme se trouvent dans les mensurations de leurs seins, leur taille, leur thigh gap et leur langue tirée, alors nous devons, en tant que société, arrêter de restreindre leur imagination en ne montrant que des versions figées de leur futur.

L

dimanche 20 octobre 2013

Informer pour allaiter?

Pourquoi sommes-nous si mal/si peu informées?
Pourquoi sommes-nous si peu préparées?
Pourquoi devons-nous parfois fouiller pour trouver les informations nécessaires?
Pourquoi est-ce présenté comme une manière "très simple" de nourrir notre bébé?

Oui, c'est naturel. Oui, c'est parfaitement adapté. Et alors?

Trouvez-vous qu'on parle trop d'allaitement?
Je trouve surtout qu'on en parle mal. Très mal. Trop mal.

On parle de ses bienfaits. Pour la mère. Pour le bébé. Et les difficultés, elles, ne sont jamais abordée.

Je vais oser le parallèle avec l'accouchement.
Si tu veux le tenter "sans péri" tu as plutôt intérêt à :

- Savoir que cela fait mal
- Savoir ce qu'est la phase de désespérance (Ce court moment, durant l'accouchement, ou tu as l'impression de mourir tellement c'est intense)
- Savoir qu'il ne faut pas "gérer" mais accompagner la douleur.

Si on te dépeint l'accouchement comme quelque chose de tellement naturel et facile, il y a de fortes chances qu'après une heure de contractions, tu supplies pour avoir une péridurale car en fait, ça fait mal.

J'aimerais qu'on parle plus souvent d'allaitement, c'est vrai.

J'aimerais qu'on parle frein de langue du bébé. Des crevasses qui en résultent. Du bébé qui ne stimule pas assez.

J'aimerais qu'on parle relactation. Que les mères qui regrettent d'avoir sevré sachent que, même si c'est un sacré parcours, il peut-être possible de revenir en arrière.

J'aimerais qu'on parle thyroïde. Pour que la mère en insuffisance thyroïdienne ne se sente pas perdue entre son bébé qui a faim et les pros qui lui disent "Sauf rares cas médicaux, toutes les mères ont assez de lait".

J'aimerais qu'on parle de ces rares cas médicaux, qu'on les énumère, pour que chaque problème potentiel puisse trouver une solution. 

J'aimerais qu'on parle rythme. Avec sincérité. Que le rythme est différent. Que l'enfant n'est pas un fardeau. Qu'on doit souvent faire des compromis, mais que ça en vaut la peine. Et qu'on puisse l'expliquer de manière douce, et non pas comme une tare.

J'aimerais que des relais soient organisés. Qu'à une maman démunie par la fatigue, on ne réponde pas "Gallia" ou "NanPro2". Je comprends qu'un pédiatre n'ait pas le temps de rassurer une maman.
Mais j'aimerais que le pédiatre puisse rediriger cette maman.

Pas pour que les femmes soient plus nombreuses à allaiter, mais pour que celles qui le veulent ne se voient pas obligées de sevrer.

Quatre,
Un peu amère, mais qui compte devenir sage femme. Et consultante IBCLC. Pour changer - un peu, à son niveau - les choses.



Eux se battent pour que  les professionnels soient mieux formés:

https://www.facebook.com/pages/Droit-au-Soutien-à-lAllaitement-Maternel/337704586329062?ref=ts&fref=ts

La pétition est ici:
 http://www.mesopinions.com/petition/sante/droit-soutien-allaitement-maternel/9662

jeudi 17 octobre 2013

Grandir, et vivre la tête haute


 J'ai grandi au sein d'une famille monoparentale. Une mère, seule, avec ses 2 enfants. Sans pension alimentaire, sans diplôme.

Et elle en a chié, et on en a chié. Et c'était pas la crise. Et tout était trop cher, déjà....

Nos habits c'étaient de la récup', des copines de ma mère.

Aux courses, on comptait chaque centime. La calculatrice dans une main, la liste des couses, qu'on barrait au fur et à mesure bien consciensieusement dans l'autre.

Les débuts de mois, c'était un peu plus la fête, wahou, on s'achetait des Mars, ou des Raider (Twix pour les moins de 20 ans qui ne peuvent pas connaître).

Vous voulez des recettes de pâtes ? Pâtes en salade, pâtes au beurre (margarine faut pas déconner), pâtes à la sauce tomates, gratin de pâtes (avec un oeuf dessus ♥)...

Les rentrées scolaire, c'était la misère... "Racontez nous en quelques lignes vos vacances d'été".

^^ Ouais, dans "quelques lignes", est-ce qu'on peut comprendre 1 ou 2 ?

On avait rien à raconter. On allait même pas à la piscine, et raconter tes sorties au parc du village, à moins d'être Zola, Maupassant ou Jules Verne, tu vas pas réussir à y rendre bien transcendant.

On a grandit, bien en plus, en bonne santé, heureux de vivre, fort, humble, courageux mon frère et moi. Quand on apprend à se serrer la ceinture, on apprend aussi à se serrer les coudes. Ca va avec, c'est comme ça.

On a volé de la bouffe avec mon frère , ouais, ça c'est le côté moins glorieux, à moins qu'on est le culot de parler de Robin des Bois, j'oserai bien moi, je vous le jure, je sais pas si ça se fait par contre, comme ça en public...

On a fait des études, je me souviens de ces déjeuners, où je ne mangeais pas, par manque de fric. Et ces péta**es qui rigolaient "avec H c'est ramadan tous les jours"...

J'ai gardé la tête haute TOUJOURS. De toutes façons, je préférais ça à la pitié. J'ai une dignité, sans faille.

A tel point que je me suis présentée à chaque fois comme déléguée de classes, pour me battre pour les gens "comme moi", pour qu'on puisse avoir l'autorisation de bouffer un sandwich de chez nous dans les locaux du lycée, quand il fait froid, pour ceux, "comme moi", qui ne pouvaient ni se payer la cantine, ni se payer Mc Do.

J'ai été élue, j'ai eu gain de cause.
J'ai toujours été la 1ère de ma classe, toujours, sauf une fois la 2ème. Bordel, j'ai détesté ça.

J'ai eu le bac, avec mention, sans rien foutre car je suis un peu feignasse quand même...

J'ai obtenu un diplôme, en faisant un emprunt à la banque pour payer ma formation. Dans le social, of course. Je ne me vois pas faire autre chose qu'aider l'Autre... résilience, réparation, j'en sais rien, j'aime l'Humain.

Voilà grosso modo ma petite vie. Pourquoi tout ça ?

Aujourd'hui, on est la journée mondiale du refus de la misère, ça colle bien, c'est presque un hasard pourtant, j'y pense depuis hier à cet article.

Je ne sais pas pourquoi, peut-être parce que depuis quelques temps je rencontre des Femmes, avec un "F" géant. Des amies IRL, et """virtuelles""", des winneuses, des battantes...

Des "comme moi"... des mères qui se débrouillent, comme l'a fait ma mère, comme je le fais encore moi.

Merci les vide-greniers, merci Emmaus, merci la transmission des recettes de pâtes.

Et je nous sens fortes, vous êtes fortes, vous êtes dignes, et on transmet, même si c'est un travail d'acharnées, à nos gosses bien plus que de "l'avoir", on leur transmet "la tête haute", et le goût de la lutte... le goût des Autres.

H
 
 

mercredi 16 octobre 2013

Si je voulais vous parler d'allaitement



Si je voulais vous parler d'allaitement...



Je vous raconterais ce premier allaitement. Que je pensais naturel. Cette première tétée que j'ai forcé en pensant que bébé devait téter au plus vite après sa naissance (au plus vite = quand il le demande)
Cette mauvaise position de sa bouche. Mes doutes. Mes multiples appels aux sages-femmes, durant la nuit. Les crevasses. Le sang et la douleur. Les dents serrées car j'avais dit que j'allaiterais. Que ça me semblait "normal". Juste normal. Elle devait être à mon sein, je ne la voyais pas avec un biberon en bouche, pas si tôt en tout cas. 
A ce moment là, j'avais dix-sept ans, première expérience de la maternité, peu d'amies autour de moi, aucune maman.
J'ai tenu bon. Et finalement, la position m'est devenue plus naturelle, plus freestyle et j'ai découvert les joies.

La joie de dormir une nuit complète malgré un tout petit bébé (cododo peau à peau). La facilité, le confort. Mais vraiment aucune euphorie. Aucun état merveilleux qu'on m'avait décrit. Aucun dégoût non plus. J'ai continué.

Ma belle sœur a accouché deux mois après. Quand son petit est passé au biberon, je me suis posée la question d'arrêter ou non. N'étant pas "touchée par cette euphorie de l'allaitement" (lololol) j'ai pensé que je ne devais pas être faite pour allaiter. J'ai demandé à mon compagnon son avis. Il me suivait même si je passais au biberon.
J'ai continué.


Je n'ai allaité que 7 mois au final. Ma fille tétait souvent, je pensais ne pas avoir beaucoup de lait (c'est bien possible, j'étais en hypothyroïdie, et personne n'avait semblé bon de me dire à quel point cela pouvait influencer l'allaitement, on préférait dire que le "manque de lait n'existe pas".) Elle a passé 4 jours chez ma maman (grosse grippe pour nous, nous étions incapable de nous en occuper). Revenue, habituée au biberon, moi je n'avais pas tiré mon lait. Plus rien ou presque. J'ai arrêté.



Pour le nain, c'était différent.

Je savais pourquoi j'allais allaiter. Pas pour le côté merveilleux, ni pour la santé. Simplement parce que ce geste m'est normal. 
Et pourtant.,. L'allaitement était génial (sauf quand il mordait, premières dents à cinq mois). Tétées bien espacées dès le début, plus rapprochées ensuite (oui, le RGO a un peu gâché le truc).  
Pas de crevasses, malgré des positions plus que freestyle (le sein s'habitue et nous apprenons :-) ) du cododo à gogo, des sourires pendant la tétée, une manière de s'enfouir comme un petit animal pendant la tétée juste adorable, des éclats de rire pendant la tétée, et surtout, ce moment ou il était encore "mon petit bébé". J'ai adoré.


Un allaitement n'est pas l'autre. Cela peut être difficile, cela peut être évident, d'un moment à un autre.
Un conseil approprié, une présence au moment M, une écoute simplement, pour redonner confiance.. Peuvent sauver un allaitement \o/


( Likez cette page et vous sauverez dix petits allaitements dans le monde :o) )

Quatre

mardi 15 octobre 2013

De l'humilité, et du maternage

Il est élevé sans violence, il est materné, aimé, choyé. Il est respecté, entendu, écouté, aimé...

Mais il a eu des crises... des crises d'angoisses, ultra-violentes, déconcertantes... qui nous on fait perdre nos repères, qui m'ont fait me demander "pourquoi lui, lui aimé, écouté, choyé, materné , pourquoi pas ce petit voisin, ou son camarade de classe élevés différemment ?" (mais pas moins aimé hein ;))

Oui j'ai trouvé cela injuste. Oui j'ai cru vivre un cauchemar, littéralement...on a  eu la tête sous l'eau...

Il est cododoté, longtemps, très...

Mais il a peur du noir, ne peut s'endormir seul, a besoin d'une lumière, se réveille pour me retrouver, fait des cauchemars, et a fait pendant plusieurs mois des terreurs nocturnes.

Nos enfants nous mettent à l'épreuve de l'humilité, tous les jours...

Je suis/ je fais avec eux, comme je le "sens"... je vais juste arrêter de projeter, je vais juste arrêter d'attendre des "résultats"... le maternage n'est définitivement pas une garantie.

H

 

Qui étaient-elles ?



Nos mères, belles-mères, grand-mères, tantes qui aujourd'hui sont tellement enclin à nous donner des "conseils", plus ou moins avisés sur notre rôle de mère ?

Qui étaient-elles, celles qui aujourd'hui trouvent que tu allaites bien trop longtemps ton bébé, que ton idée d'accoucher chez toi est de la folie, qui pensent que tes couches lavables sont une aliénation de la femme.

Qui étaient-elles, celles qui aujourd'hui t'estiment désinvestie car tu fais garder tes enfants pour aller travailler, voir même pour sortir et t'évader ?

Qui étaient-elles, celles qui te disent que ton enfant est peu habillé, ou trop, ou mal... ?

Qui étaient-elles celles qui te demandent ce qu'il a mangé, qui trouvent qu'il y'a trop de sucre, trop de gras, pas assez de légumes , qui te disent que les petits pots c'est dégueu, et que quand même, tu ne travailles pas, tu pourrais lui faire ses purées...?

Quelles mères étaient-elles, elles ? Quels conseils suivaient-elles ?

J'imagine, que, comme nous, elles suivaient les mouvances de leurs époques, j'imagine, que comme nous, aussi, elles faisaient du mieux qu'elles pouvaient.

Mais je me demande pourquoi, sachant ce qu'on vit, certaines de ces femmes n'hésitent pas à se montrer jugeantes, voir blessantes ?

Se comportaient-elles comme ça avec leurs pairs ?

J'imagine que oui... ou peut-être pas... mais je ne sais pas vous.. mais moi, dans le doute, j'ai envie de vous dire, que je vais continuer mon chemin de l'apprentissage du respect de l'autre et de la bienveillance.

Je vais continuer à faire tout mon possible pour ne pas juger les autres mères... pour plus tard ne pas être de "celles" qu'on aimerait éviter parfois en tant que nouvelle mère... nos mères, belles-mères, grand-mères, tantes... ;)

H
 

dimanche 13 octobre 2013

Au delà du supportable pour mes nerfs : Quand l'homophobie me dégoute.





Hier, je suis sortie. Cela faisait très longtemps que je n'étais plus sortie en soirée (environ 3 ans je pense).. Manque de temps, d'envie,.. Bref.

Hier ce n'était pas pareil, ma petite sœur fêtait ses dix-huit ans, ma sœur aînée et mon beau frère avaient fait un long chemin pour venir également et la perspective d'aller danser avec mes sœurs était particulièrement grisante.

Ma petite sœur, elle a 18 ans. Si je devais vous parler d'elle.. Je vous dirais qu'elle est parfois capricieuse et un peu barrée. (C'estDeFamilleToussa..) Je vous dirais aussi que c'est une chouette petite nana. Qui termine sa dernière année d'études, vit seule, par choix, depuis ses 16 ans et travaille également les week-end. Une petit nana, super mignonne, un joli visage de Pin-Up, un style vestimentaire très élégant (tailleur, robes, ..), un corps menu et une forte poitrine. Une poupée! Tellement jolie que je rêverais de vous la "présenter" en photo. Tellement jolie qu'elle ne laisse pas les hommes indifférents.. Ni les femmes! Et c'est tant mieux, puisqu'elle les préfère aux hommes.

Elle est homosexuelle.
Elle avait treize ans, lorsqu'elle a fait son coming out. Coming out très mal vécu par mon homophobe de père, chez qui elle vivait, à l'époque. Très bien accepté, très bien vécu par ma maman, et par nous, ses nombreux frères et sœurs. 

Hier, nous sommes donc sorties, dans un quartier assez connu pour ses nombreux bar dansants. Nous sommes entrés dans l'un deux. Un couple hétéro (ma sœur aînée et son compagnon), ma petite sœur, deux de ses amis. L'ambiance y était bonne, nous y dansions, nous consommions, nous étions respectueux. Tout se passait bien.

Dix minutes plus tard, ses amies (deux couples lesbiens) sont arrivées devant le bar. Lorsque je leur ai proposé d'entrer, elles m'ont prévenues que cela ne passerait pas. Le videur est homophobe.

Mouais. D'accord. Bon les filles, il m'a laissée entrer il y a dix minutes, on va entrer toutes ensembles, pour qu'il voit que vous m'accompagnez.
Je marche fièrement, direction la porte d'entrée, souris au videur, suivie de ma troupe.

Là où ça coince..
C'est que je suis entrée, sans soucis, et les copines se sont vues refuser l'entrée.

Ulcérée, je vais chercher ma petite sœur en lui demandant de quitter tout de suite ce bar aux videurs homophobes. Elle décide d'aller discuter avec les videurs, pour comprendre.

En vrac.. 
"Nous n'avons pas à justifier nos décisions"
"Si on refuse, on refuse et point barre"
"Si ça ne vous plait pas, cassez-vous"

J'ai tenté de discuter avec eux. Je m'exprime bien, j'arrive généralement à faire comprendre mes idées sans heurter.. Mais là je n'ai pas pu.
Face à ces deux armoires à glaces, black, l'air patibulaire, le physique de catcheur pour l'un, de boxeur pour l'autre, non je n'ai pas pu.

La où ça coince..
C'est que je ne supporte pas l'intolérance. Et je supporte encore moins la discrimination. Là où ça coince, c'est que non seulement d'être au delà du supportable pour moi, il m'est encore moins supportable de ne pas agir. Là où ça coince, c'est que des beaux discours, c'est bien, des actes, c'est mieux. Là où ça coince, c'est que si je peux supporter l'idée qu'une personne soit homophobe (liberté de penser, toussa) je ne peux pas supporter qu'elle impose son homophobie en privant quelqu'un de ses droits. Là où ça coince, c'est que j'ai essayé de leur expliquer durant deux minutes, que les opines étaient des êtres humains comme les autres, qu'elles allaient consommer, respecter, danser, comme tout le monde. Là où ça coince, c'est que face à leurs regards dédaigneux, mes nerfs ont lâché.

Littéralement.

Et Quatre, la gentille, la douce, l'empathique, la respectueuse, a disparu. Ils ont subi ma colère, mes quolibets, ma rage. Je leur ai dit (lire "hurlé") que quatre ans auparavant, j'avais été violée, et que mon agresseur était de couleur noire. Et que JAMAIS je ne ferais de discrimination sur base d'une couleur. Que si EUX étaient entré dans mon bar (je suis barmaid, j'ai donc pouvoir décisionnel sur qui entre, ou pas, dans l'établissement ou je travaille) je les aurais accueilli comme n'importe quel client, avec le sourire et la gentillesse. Que ma petite sœur, qu'ils avaient laissé entrer, bien que très féminine était également lesbienne. Que leur discrimination était intolérable. Et puis qu'ils étaient des }*}^#^#^} et des ##*++^\~#! Et des !(&(&;}+#+#*#. (Je ne me croyais ps si vulgaire)

Nous sommes donc parties dans un autre bar. Population exclusivement africaine, et nous ne nous sommes pas fait refuser le droit d'entrée. 
J'ai refusé d'y rester. Parce qu'il n'y avait que des hommes (et comme je suis en couple, je ne m'autorise qu'à danser avec des filles). Pas parce qu'ils étaient black, comme les videurs qui nous avaient refusé le droit d'entrée.

Les erreurs des uns ne me feront pas détester les autres. Dommage que ces videurs n'aient pas pensé comme moi...


Quatre (qui va tenter de pousser sa petite sœur à porter plainte et à déposer un signalement au centre pour l'égalité des chances) (Et qui n'arrête pas de pleurer depuis hier, putains de gens!)

http://www.diversite.be/?action=onderdeel&onderdeel=289&titel=Agir+contre+les+discriminations+basées+sur+l’orientation+sexuelle

samedi 12 octobre 2013

Femme.

J'aime le matin, devant mon miroir, me mettre du rouge à lèvres et me sentir belle.

J'aime, dire bonjour à ce papa, à l'école de mon grand, qui comme une ado, me met des papillons dans le ventre.

 J'aime, revenir de l'école, et boire mon café, fumant.

 J'aime, venir ici, et me sentir libre.

 J'aime boire le café avec mes copines, parler des hommes, de la vie, et un peu des enfants aussi.

 J'aime ces moments de ma vie, qui me font continuer d'être... qui me font me sentir, femme. Entière.

 H

Je sais tout.

Je sais tout, ça résume très bien l'état d'esprit des extrémistes.
Je sais tout, et surtout, je vais t'apprendre, toi, la conne "pas informée".
Parce qu'évidemment, ne pas être dans le maternage proximal, pour elles, c'est être "mal informée". Toujours.
Evidemment, hein. Il y a donc elles, l'élite, les"culturées" comme dirait Mr Simpson, les intelligentes bien informées qui ont fait le bon choix, toujours.
Et les autres, les bécasses, même que si elles savaient, elles feraient tout pareil que nous, mais elles sont trop bêtes! Elles se posent toujours en victimes, toujours culpabilisées, alors que non, non, non, nous ne nous sentons pas supérieures, nous informons, c'est tout.
Dire que vous donnez de la merde à vos gamins, que vous allez leur refiler le cancer avec vos couches Pampers et que les promener en poussette les rendra asociaux, c'est de l'information, c'est tout.
Que les vaccins sont de dangereux cocktail, associant autisme et neurones détraquées, ce ne sont absolument pas des théories du complot fumeuses et obscurantistes, non, non, non.
Et c'est tellement moins fatiguant, plus humble, que de laisser les autres vivre LEUR vie, sans s'en mêler. Et c'est tellement plus difficile que de reconnaitre qu'on a merdé, qu'on ne se sent pas si bonne mère que ça, et qu'on aurait besoin juste de soutien et de sourire, au lieu de s'enfoncer toujours plus profondément dans un rôle de mère pseudo idéale, mais oh combien rassurant...
Bref, moi, je vous tendrais bien la main à condition que le bâton se brise !
 
L
 
 

Doulas, accouchement "naturel", utérus magique et placenta sacré .


Déjà, enceinte, la troupe des extrémistes est plus que claire : être enceinte, c'est mer-vei-lleux.
Tu te sens teeeellement plus femme, tellement heureuse de porter la viiiie, béatitude, plantes vertes et pommes roses tellement tout va biiiien .
 
Bisounours. Elle, elle fait du yoga prénatal, elle mange bio, elle se masse le bide tout les soirs, elle communique avec le bébé grâce à l'haptonomie chez sa doula, elle ne va évidemment JAMAIS voir ces connards de gynécos qui veulent toujours faire des examens pas du tout utiles, hein, même qu'ils y connaissent rien ( ils n'ont jamais été sur doctissimo.com, la preuve ).
 
Même la sage femme est scrutée d'un œil méfiant : c'est quoi, cet examen, est ce que l'OMS le recommande, hein, d'abord?
 
Elle rédige un plan de naissance à la lettre, sans un doute, sans une seule remise en question, elle a tout prévu, si c'est naturel, ça ne PEUT PAS merder.
 
Le naturel a TOUJOURS raison, et elle, elle a bien apprit sa leçon : l'accouchement, ça ne fait pas mal, jamais, parfois un peu, mais c'est une belle douleur rose bonbon qui sent le caramel.
 
Elle s'abreuve de vidéos : "Magical naturel childbirth" "Waterhomebirth with my doula"...
 
Et même si t'as mal, jamais de péridurale, tu intoxiquerais ton enfant, tu ferais une terrible hémorragie, n'y pense pas, malheureuse : on te volerait ton accouchement, fini le label Bio, fini!
 
Tu ne sentirais plus rien du tout! Accoucher sous péridurale, elles le disent bien sur les forums spécialisés, c'est pas un "vrai" accouchement, c'est mal, c'est chimique, beurk, pas beau.
 
C'est pour les "pas informées", ça. Tu pensais, avant de leur causer, aux extrémistes, qu'un accouchement n'était pas moins beau avec une anesthésie ? Qu'une césarienne pouvait être bien vécue? Qu'une épisio, c'est pas si grave? Qu'un premier biberon n'est pas moins émouvant qu'une première tétée ? Tu t'es lourdement trompée.
 
Tu pensais que la douleur d'un accouchement était digne d'être soulagée si tu en faisais la demande, que ça ne ferait pas de toi une mauvaise mère, ni un monstre qui abandonne son bébé dans l'épreuve du travail? Pauvre naïve..
 
L