mercredi 16 octobre 2013

Si je voulais vous parler d'allaitement



Si je voulais vous parler d'allaitement...



Je vous raconterais ce premier allaitement. Que je pensais naturel. Cette première tétée que j'ai forcé en pensant que bébé devait téter au plus vite après sa naissance (au plus vite = quand il le demande)
Cette mauvaise position de sa bouche. Mes doutes. Mes multiples appels aux sages-femmes, durant la nuit. Les crevasses. Le sang et la douleur. Les dents serrées car j'avais dit que j'allaiterais. Que ça me semblait "normal". Juste normal. Elle devait être à mon sein, je ne la voyais pas avec un biberon en bouche, pas si tôt en tout cas. 
A ce moment là, j'avais dix-sept ans, première expérience de la maternité, peu d'amies autour de moi, aucune maman.
J'ai tenu bon. Et finalement, la position m'est devenue plus naturelle, plus freestyle et j'ai découvert les joies.

La joie de dormir une nuit complète malgré un tout petit bébé (cododo peau à peau). La facilité, le confort. Mais vraiment aucune euphorie. Aucun état merveilleux qu'on m'avait décrit. Aucun dégoût non plus. J'ai continué.

Ma belle sœur a accouché deux mois après. Quand son petit est passé au biberon, je me suis posée la question d'arrêter ou non. N'étant pas "touchée par cette euphorie de l'allaitement" (lololol) j'ai pensé que je ne devais pas être faite pour allaiter. J'ai demandé à mon compagnon son avis. Il me suivait même si je passais au biberon.
J'ai continué.


Je n'ai allaité que 7 mois au final. Ma fille tétait souvent, je pensais ne pas avoir beaucoup de lait (c'est bien possible, j'étais en hypothyroïdie, et personne n'avait semblé bon de me dire à quel point cela pouvait influencer l'allaitement, on préférait dire que le "manque de lait n'existe pas".) Elle a passé 4 jours chez ma maman (grosse grippe pour nous, nous étions incapable de nous en occuper). Revenue, habituée au biberon, moi je n'avais pas tiré mon lait. Plus rien ou presque. J'ai arrêté.



Pour le nain, c'était différent.

Je savais pourquoi j'allais allaiter. Pas pour le côté merveilleux, ni pour la santé. Simplement parce que ce geste m'est normal. 
Et pourtant.,. L'allaitement était génial (sauf quand il mordait, premières dents à cinq mois). Tétées bien espacées dès le début, plus rapprochées ensuite (oui, le RGO a un peu gâché le truc).  
Pas de crevasses, malgré des positions plus que freestyle (le sein s'habitue et nous apprenons :-) ) du cododo à gogo, des sourires pendant la tétée, une manière de s'enfouir comme un petit animal pendant la tétée juste adorable, des éclats de rire pendant la tétée, et surtout, ce moment ou il était encore "mon petit bébé". J'ai adoré.


Un allaitement n'est pas l'autre. Cela peut être difficile, cela peut être évident, d'un moment à un autre.
Un conseil approprié, une présence au moment M, une écoute simplement, pour redonner confiance.. Peuvent sauver un allaitement \o/


( Likez cette page et vous sauverez dix petits allaitements dans le monde :o) )

Quatre

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