samedi 12 octobre 2013

La mère nourricière, une raison d'un non-allaitement.

La mère nourricière, une raison d'un non-allaitement.

Le titre peut vous semblez à priori contradictoire (voir un brin provocateur), pourtant au fil de ce texte vous allez comprendre (ou pas), pourquoi, parfois, allaiter, peut nous sembler ne pas être le meilleur choix pour son enfant.

A tord, oui, certainement, aux vues de ce qui est prévu par Dame Nature, mais une jeune maman, peu avertie, angoissée, peut faire le choix du LA, à un instant T, véritablement pour le bien de son bébé...

"Il était attendu cet enfant, attendu depuis des années, presque depuis toujours. Sa maman l'attendait, sans véritablement croire ce qui allait enfin se produire, elle allait devenir mère, enfin. Entourée de drames péri-nataux, elle se protégeait malgré tout, elle tentait, parfois de mettre de la distance entre elle et son bébé, pour se protéger, au cas où...
Elle savait que tout pouvait basculer, et que le rêve qu'elle semblait vivre, pourrait virer en un instant en cauchemar.

Au 1er abord, elle ne s'en rendit pas compte, mais son bébé lui fit un cadeau, il dépassa sa date de DPA. L'impatience prit donc la place de l'angoisse, et elle mit au monde son bébé, sans déclenchement, un joli samedi d'automne, calmement, sereinement. Son bébé et elle, avaient agit "encore mieux que dans les livres" lui avait assuré la SF.

C'est ce qui leur fallait, pour commencer leur vie ensemble.
On lui demanda si elle comptait allaiter son enfant, elle répondu que oui, ça lui semblait naturel. Trop naturel même en fait.
Car elle ignorait tout de l'allaitement, elle imaginait que c'était simple, à peine né, le bébé au sein, le lait jaillierait, l'enfant serait nourrit.

Elle ignorait qu'il y'avait "une montée de lait", qui pouvait mettre du temps à arriver, plusieurs jours même.

Son bébé tétait, pleurait, tétait, pleurait... il était rouge, énervé, elle se sentait impuissante, dépassée.

Au bout de 3 jours son bébé, celui qu'elle avait tant attendu, celui qu'elle voulait tant aimer, n'était qu'une boule de nerfs, de cris, et de pleurs.

En son sein, elle ne sentait rien. Faire téter son bébé n'avait plus rien de naturel, pour elle, cet acte, ce geste ne menait à rien, ne servait à rien.

Elle appella une SF, demanda du lait, un biberon. La SF lui demanda plusieurs fois si elle était sûre, si c'était bien ce qu'elle voulait.

Elle voulait nourrir son enfant, elle savait que c'était ce qui lui fallait, c'était ce qu'elle voulait, son sein ou pas, elle s'en fichait royalement, elle voulait remplir son rôle primaire de mère : nourrir son bébé.

Elle lui donna son 1er biberon, il l'engloutit, pour la 1ère fois, elle découvrit le vrai visage de son enfant, un visage doux, apaisé, repu. Pour la 1ère fois, pour elle, elle avait accomplit un geste maternel, elle avait soulagé, nourrit son bébé.
Pour elle, et pour lui, elle avait fait un choix, celui qui lui paraissait le plus juste, le plus adéquat, à cet instant T de leur vie.
Elle était mère nourricière."

H
 
 

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