vendredi 11 octobre 2013

Un animal comme les autres ?

Je ne crois pas trop m'avancer en disant que je pense que la plupart des gens savent très bien que l'homme fait parti du règne animal, et fait parti des mammifères.

Je pense sincèrement, que la plupart des gens, dotés d'une intelligence, et d'une faculté de compréhension "normales" savent très bien que le règne du vivant ne se divise pas ainsi : "végétal", "animal", et "homme"...

Voilà donc où je veux en venir, dans les débats, autour du maternage, et notamment autour de l'allaitement, je suis toujours fortement agacée des mots qui sont employés.

Non, moi ça ne me parle pas quand on emploie le mot "mamelles" pour parler de mes seins.

Ce ne sont définitivement pas des "mamelles", ce sont des "seins".

Et quand j'ai accouché, deux fois, je n'ai pas non plus "mis bas".

Bref, à vous, ici, je ne vous ferai pas l'affront de vous dire que "oui on sait le LM est meilleur que le LA", on le sait, le rappeler, X fois, sur tous les statuts dès qu'on aborde le sujet, c'est prendre des pincettes inutiles, car là encore, je pense que tous les gens, dotés d'une intelligence, d'une capacité de compréhension "normales" le savent.

Mais insister, lourdement sur des comparaisons animalières, c'est nier qu'on a besoin de se parler de nos maternités de femmes à femmes, en y incluant toutes nos subtilités, toute notre psychologie, tous nos paradoxes d'êtres humains.

Quant on m'a parlé pour la 1ère fois d'allaitement, à mes cours de préparation à l'accouchement, la SF pro-allaitement nous donnait en ex. sa chatte qui allaitait ses chatons "c'est beau c'est naturel"...

Oui, cette chatte, qui a mit bas, et qui allaite avec ses mamelles...

Et quand mon fils est né, je l'ai mis au sein, comme une chatte, qui allaite, ses chatons, avec ses mamelles...

Et mon allaitement a foiré.

Oui, nous sommes des animaux, des mammifères, mais nous sommes aussi un peu plus complexes qu'eux, qu'on le veuille, ou non...

Je rajouterai un dernier point, nos seins peuvent servir à allaiter, mais ils ne servent pas qu'à "ça".

Ils sont aussi des zones érogènes (ou pas selon nos vies, nos vécus, nos envies), et les sevrages finis de nos enfants, nos seins ne deviennent pas deux poids morts.

Ils ne sont pas vivants qu'avec des bébés/enfants qui les tètent...

H, qui aimerait qu'on puisse parler, toutes librement, intelligemment...


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