samedi 12 octobre 2013

Se faire confiance.

Se faire confiance.

Il est d'un principe d'éducation auquel je tiens particulièrement.

J'ai pour idée, pour conviction même que ne pas punir systématiquement l'enfant pour une bêtise faite, l'amènera à se confier, à parler des bêtises qu'il fera plutôt que de tout cacher et parfois risquer de se mettre en danger.

J'ai envie que mes enfants puissent venir m...e parler, se confier, m'avouer leurs erreurs.

J'ai envie qu'ils sachent que je serai là, que je ne serai pas intransigeante, que je serai à leur écoute.

Je n'ai pas envie qu'ils me craignent, qu'ils aient peur de perdre mon amour s'ils font des sottises.

J'ai envie qu'ils puissent avouer leurs fautes, leurs faiblesses, en sachant que je serai là, droite, stable, forte, pour les aider, à reprendre la bonne route, à corriger ce qu'il y'a à corriger, sans jamais les juger, sans jamais les effrayer.

Au-delà même d'être un principe éducatif, j'ai l'impression que c'est une manière de vivre. J'essaye la plupart du temps de me montrer suffisamment bienveillante, et non jugeante pour amener les gens à la confession, pour laisser la parole à l'Autre, le laisser être lui-même, sans artifices, sans paillettes, brut, nu.

Et je vais vous avouer donc pourquoi je vous confie cela, c'est tout simplement que je me suis retrouvée maintes fois surprise des tournures que prennent les discussions quand il s'agit de parler d'éducation bienveillante.

Parce que certaines femmes, qui prônent cette éducation de manière forte et vindicative ne laissent pas la place aux confessions. Elles n'entendent pas l'autre discours, celui des femmes qui avouent, qui confessent leurs faiblesses, leurs difficultés, et qui, maladroitement ou pas, ont besoin qu'on leur ouvre une porte, celle de l'écoute.

Une maman écoutée, rassurée, entourée de mots bienveillants et encourageants sera amené à se re-confier ultérieurement, à avouer ses difficultés, et voir, un jour à demander de l'aide.

Or, en général, ses femmes qui viennent dire à quels points , parfois elles n'ont d'autres solutions que la violence éducative sont souvent huées, montrées du doigts comme les pires mères au monde.

Et, pour moi, comme ça, on les a perdu. On les a perdu de la blogosphère et elles n'oseront plus jamais prendre la parole.

C'est comme foutre une claque à un gosse qui vient de t'avouer avoir casser un vase, la prochaine fois, il planquera les morceaux, quitte à se couper au passage...

J'aimera qu'un jour ces femmes-là, ces femmes qui prônent l'ENV, fassent ce parallèle.

Une femme écoutée, c'est un enfant sauvé.

  H.


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